Les défis de Lucas de Meo à la tête de Renault


C’est ce premier juillet 2020 que Lucas de Meo prendra ses nouvelles fonctions de directeur général du groupe Renault. Le groupe traverse en ce moment une période de turbulences : que ce soit la Marque au Losange ou encore l’Alliance dont elle fait partie. A quelques jours de sa prise de fonctions, nous nous penchons sur les défis que le nouveau dirigeant devra relever. Surtout, une partie des ces défis ne sont pas propre à Renault, mais en grande partie communes aux constructeurs généralistes

Une situation déjà moins instable

Chiffres d’affaire en baisse, recul des volumes de ventes, recul de certaines parts de marchés, turbulences avec Nissan, le travail ne sera pas simple pour Lucas de Meo. Cependant, une partie de travail a été accomplis par l’actuelle équipe. les relations avec Nissan semblent enfin apaisées et une partie des mauvaises nouvelles ont déjà été annoncées.

L’actuelle direction a déjà pris certaines décision et communication douloureuse sur l’emploi entre autre. De plus, Dominique Sénard, le président du conseil d’administration, a aussi annoncé une orientation générale privilégiant l’efficacité économiue aux volumes.

Concrètement, on sait que que les gammes des segments C et D du constructeurs vont être très simplifiées. Il semblerai que les Renault Espace, Talisman, Scenic et Grand Scenic ne seront pas remplacées. Ces deux segments seraient donc représentés essentiellement par des SUV. La gamme Renault se recentrerait donc sur les SUV, le segment B et des véhicules électriques. En gros, Renault miserait sur ses bases de prédilections et sur ce qui est à la mode.

Encore des défis à relever pour Lucas de Meo

Comment augmenter les marges sur les domaines de prédilections de Renault et du groupe ? Le problème n’est pas simple. Renault est très fortement positionné sur des véhicules low cost et du segment B ainsi que sur les véhicules électriques. Or, les marges restent faibles dans ces segments de marché. La stratégie de carlos Ghosn était de faire du volume pour compenser les faibles marges. De plus, le partenariat avec Daimler (Mercedes) ne favorise pas non plus l’émergence d’un vrai haut de gamme au sein du groupe.

Renault a suivi deux stratégies de monté en gamme différentes. La première consiste à proposer des véhicule en finition haut de gamme « Initial Paris ». Cette finition est la digne héritière des finitions Baccara des années 80 et 90. Cependant, la clientèle visée préfère très souvent se tourner vers les véhicule allemand ou suédois.

La seconde stratégie mise sur le sport. Les voiture « Renault Sport » (RS) ont acquis une solide réputation auprès des passionné. Les Laguna V6 n’ont pas rencontré le même succès. Enfin, la renaissance d’Alpine a suscité beaucoup d’espoirs mais le succès bien mérité des début peine à durer. L’usine de Dieppe a du réduire ses cadences à cause d’un ralentissement de la demande. En plus de celà, les moteurs RS ont de plus en plus de mal à passer les normes sans malus conséquents. La Clio RS a disparue du catalogue, le remplacement de la Mégane RS reste une inconnue …

Pour résumer, la montée en gamme n’a pas eu les effets escomptés et la sportivité ressemble une impasse. Ce sont pourtant les voies classique d’augmentation de marges. Du coup, le défis de Lucas de Meo sera de trouver une voie viable.

Du coup, quelles orientations ?

Il y a un point sur lequel Renault a accumuler de l’expérience, ce sont les véhicules low cost et la mobilité électrique. Si les premiers ne permettent des marges qu’en faisant du volume, les seconds offrent plus de possibilités. Mais en 2020, il ne suffit plus d’avoir un véhicule électrique efficace pour vendre, Tesla et PSA l’ont bien compris en offrant des véhicules électriques plutôt sportifs.

Du coup, une première piste tentante pour Lucas de Meo, évidente et très attendue, serait de constituer une gamme « RS » hybride ou électrique. Mais si celà pourrait contenter les fans de sportives, qu’en est-il du grand public ? En l’absence de berline statutaire, une monté en gamme reste délicate. La recette « Mini » semble séduisante, mais l’expérience de Fiat avec la 500 en montre les limites.

La piste Alpine a fait coulé beaucoup d’encre. Soouvent annoncé par la presse, un tel engin tarde à être annoncé. Est il seulement envisagé en interne ? Certes, le modèle Porsche pousse à penser que le groupe Renault pourrait suivre ce chemin.

Mais il y a un « hic » : l’Alpine est avant tout une petite voiture légère. La banue de moteur dans le groupe Renault ne permet pas de faire un SUV sportif. De plus, élargir trop rapidement la marque Alpine à des véhicules type SUV ou berline ne risquerait il pas de tuer la légende ?