Quelle stratégie industrielle pour Renault ?


C’est ce vendredi 29 mai que les dirigeants du groupe Renault ont présenté leur plan d’économie. Deux jour plus tôt, Dominique Sénard avait présenté un plan stratégique à l’échelle de l’Alliance Renault Nissan Mitsubich. Cette fois ci, le président du conseil d’administration a largement laissé la parole à Clotide Delvos, directrice générale par intérim.

Dominique Sénard et Clotide Delbos lors de la conférence de presse du 29 mai 2020
Photo Olivier MARTIN-GAMBIER du site Média du Groupe Renault

Après avoir présenté un nouveau plan à l’échelle de l’Alliance Renault Nissan Mitsubichi, Dominque Sénard et Clotide Delbos ont présenté un plan d’économies pour le groupe Renault. Si ce plan annonce une seule fermeture de site, celui de Choisy-le-Roi en Essonne, de nombreuses zones de flou demeurent. Ainsi, plusieurs sites industriels vont arrêter l’assemblage de voitures pour d’autres activités, ce qui ne rassure pas les salariés concernés.

C’est particulièrement le cas des usines de Flins, dans les Yvelines et de Maubeuge, dans le département du Nord. Ces deux usines devraient arrêter leur production automobile tout en conservant une activité industrielle. Le site Alpine de Dieppe est aussi en sursis. La production de l’Alpine A110 devrait se poursuivre à court terme, mais sans visibilité au delà.

Il faut dire que la constructeur automobile se situe à la croisée de plusieurs problématiques. En plus de la question industriel et économique, s’ajoutent celle du politique et de la future gouvernance du groupe.

D’un point de vue politique, l’état français, premier actionnaire avec 15% des parts, souhaite éviter toute casse sociale trop importante avant les échéances électorales de 2022. Le fait de remettre plusieurs décision concrètes à plus tard permet de passer ce cap sensible.

D’un point de vue de la gouvernance, c’est en ce premier juillet 2020 que Lucas de Meo doit prendre ses fonctions de directeur général du groupe Renault. Les annonces de vendredi ne pouvaient pas empiété sur les marges de manœuvre du futur dirigeant. Mais elles lui auront au moins permis d’épargner une partie des mauvaises nouvelles à annoncer.